Face à ce fléau, les ressources ne suivent pas
Face à ce nombre grandissant de bénéficiaires dans la précarité, les ressources de l’ensemble des acteurs de l’aide alimentaire n ’ augmentent pas proportionnellement ; et les Banques Alimentaires dont notamment celle de Bourgogne n’échappent pas à ce constat.
Les professionnels de l’alimentaire diminuent leurs dons
Les GMS et industries alimentaires diminuent leurs dons de denrées du fait d’une gestion de plus en plus fine de leurs invendus notamment en produits frais qui connaissent une baisse de dons de l’ordre de -35 %;
Les acteurs de la collecte se multiplient
Parmi nos 186 partenaires associatifs dont la vocation première est de distribuer l’aide alimentaire aux bénéficiaires certains ambitionnent de développer leur propre collecte auprès des mêmes circuits alimentaires, générant ainsi une dispersion de moyens et immanquablement un gaspillage au sein même des acteurs de l’aide alimentaire ; et enfin, les aides publiques, nationales et européennes sont pratiquement stables en volume d’une année sur l’autre.
Une baisse forcée d’activité
Cette menace sur les volumes de collecte a pour conséquence : la réduction du nombre de bénévoles, non pas dû à leur désengagement, bien au contraire, mais à cause de la baisse forcée d’activité. Les postes tels que le tri, la ramasse, la confection des livraisons, qui sont autant de lieux de rencontre et de lien social se raréfient et laissent des bonnes volontés dans l’isolement social.
La diminution des ressources, la dispersion des acteurs et un chômage progressif des bénévoles, tous facteurs cumulés, menacent non seulement l’équilibre économique et le rôle social de la Banque Alimentaire de Bourgogne mais ceux de l’ensemble des acteurs de la chaîne de l’aide alimentaire